Notre équipe vise à comprendre, dans le contexte de la formation des fibres musculaires squelettiques, les mécanismes contrôlant l’expression du génome, les réarrangements des réseaux cytosquelettiques et l’établissement des domaines nucléaires, ainsi que leurs implications dans des contextes pathologiques tels que la dystrophie musculaire d’Emery-Dreifuss (EDMD) et les centronucléomypathie (CNM) ainsi que dans le contexte physiologique du vieillissement. Nous visons également, dans le modèle de cellules musculaires cardiaque (cardiomyocytes), à déchiffrer l’implication de mutations identifiées dans les cardiomyopathies telles que les cardiomyopathies hypertrophiques (HCM), la fibrillation auriculaire (AF) ou la cardiomyopathie ventriculaire droite arythmogène (ARVC).
Évolution du protéome microtubulaire et son implication dans la formation et maintien des domaines nucléaires (MNDs) au cours du développement des muscles squelettiques.
Les noyaux se positionnent activement tout au long du développement musculaire. De nombreuses données supportent une connexion directe entre la régulation des domaines nucléaires, le maintien de l’architecture microtubulaire dans les fibres musculaires et le fonctionnement normal des muscles. Le réseau de microtubules est entièrement restructuré pendant la formation musculaire. Nous avons émis l’hypothèse que les différences entre le protéome associé aux microtubules dans les fibres immatures et matures contribuent à (1) la réorganisation des microtubules et (2) la localisation des noyaux. Nous avons développé une stratégie pour isoler et analyser ces deux protéomes en utilisant un système in vitro original qui permet la formation de fibres musculaires «matures» pures. Cette stratégie à conduit à la sélection de près de 500 candidats que nous étudions actuellement en utilisant une approche par criblage siRNA en utilisant à la fois des cellules C2C12 musculaires immortalisées et des cellules musculaires murines primaires.
Rétablissement des domaines myonucléaires dans les myopathies centronucléaires avec des composés chimiques.
Le positionnement incorrect des noyaux dans le centre des fibres musculaires est une caractéristique d’une classe de maladies musculaires appelées myopathies centronucléaires (CNM). Nous avons développé une stratégie de criblage de petites molécules qui a le potentiel d’identifier de nouveaux traitements capables de restaurer les défauts de positionnements nucléaires observés dans les myopathies centronucléaires.
Identification des mutations et leurs implications dans la physiopathologie des cardiomyopathies
Les arythmies cardiaques sont des cardiomyopathies qui regroupent différents syndromes physiopathologiques tels que la fibrillation auriculaire, la tachycardie et la fibrillation ventriculaire. Le décryptage des mécanismes moléculaires impliqués dans ces cardiomyopathies permettra d’identifier des cibles thérapeutiques et de développer de nouveaux traitements. Nous menons une approche systématique qui consiste à identifier des mutations chez des patients atteints de cardiomyopathies. En utilisant des cellules iPS (cellules souches pluripotentes induites) et la technologie CRISPR/Cas9, nous développons des cardiomyocytes avec des mutations identifiées et déchiffrons l’implication in vitro des altérations génomiques sur le comportement de ces cellules.
Institut NeuroMyoGène
UCBL – CNRS UMR 5310 – INSERM U1217
Faculté de Médecine et de Pharmacie – 3ème étage – Couloir AB
8 avenue Rockefeller
69008 Lyon
France